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Ce vignoble a véritablement été façonné par la main de l’homme. Les romains firent des travaux colossaux de défonçage, de plantation, et de construction de terrasses pour y accueillir des vignes. Ces vignes, plantées sur les rives droite et gauche du Rhône, donnent un cachet unique à cette région.
Les vins sont tout autant représentatifs de cette beauté. Le Condrieu est un vin blanc extraordinaire, élaboré à partir du cépage viognier qui livre sur ce terroir tout son potentiel. Comment ne pas évoquer la Côte Rôtie qui est probablement la plus parfaite expression de la syrah! Mais, la star du Rhône est sans aucun doute, le Châteauneuf du Pape.
Le vignoble du Rhône possède une diversité de sols impressionnante. C’est grâce à cette diversité que de nombreux vins d’appellations côtes du Rhône ont vu le jour !
Grâce au menu de gauche, découvrez la spécificité du vignoble du rhône à travers son terroir, cépages, histoire et carte des vins interactive.
Pour aller plus loin, voici la liste des 16 grands vignobles français :
Cliquez sur ces liens pour découvrir la spécificité et les informations détaillées de chacun d'eux.
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Le vignoble du rhône en bref
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Situation du vignoble du Rhône : Le vin du Rhône est produit sur les départements du Rhône(69), de la Loire (42) de l'Ardèche(07), du Gard(30) de la Drôme(26) et du Vaucluse(84). Superficie de la vigne dans le Rhône : La taille du vignoble est de 73 838 hectares classés en AOC-AOP. Terroir de la région Rhône, Sol et Sous sol : Le vignoble est planté sur des sols calcaires et granitiques. Cépages des vins du Rhône : Les cépages qui composent le vignoble sont pour le vin rouge, la syrah, le grenache, le gamay (coteaux du Lyonnais), mourvèdre. Pour le vin blanc, le viognier, la roussanne, la marsanne, le grenache blanc, le bourboulenc, le chardonnay (coteaux du Lyonnais) Rendement moyen des vignes du Rhône : Le rendement moyen diffère d'une appellation à l'autre, de 27hl/ha pour le Châteauneuf-du-Pape à 40 hl/ha pour le Côtes du Rhône. Climat du vignoble du Rhône : La vigne bénéficie d'un climat de type tempéré-méditerranéen et des influences montagnarde et continentale. Domaines et Châteaux qui produisent du vin des Côtes du Rhône : Il y a 1562 domaines dont les fameux domaines Chapoutier et Beaucastel, 56 maisons de négoces et 92 caves coopératives. Vins produits dans le vignoble du Rhône : La production de la région est de 60,5% de vins blancs secs, 31% de vins rouges et 8,5% de vins rosés. Production du vignoble des Côtes du Rhône : La quantité de vin produit est de 2 833 154 hectolitres en 2008. Les appellations du vignoble du Rhône : Il y a 28 Appellations d’Origine Contrôlée (AOC-AOP) et 13 Indication Géographique Protégée (IGP) Décret : La première appellation reconnue par INAO date du 19 novembre 1937. Le bon vin des Côtes du Rhône vient des communes : Les bons vins viennent de Condrieu, Vinsobres, Rasteau, Avignon, Ampuis, Châteauneuf-du-Rhône. Les plus grandes années pour le vin du Rhône : Les meilleurs vins datent des années 1911, 1923, 1929, 1945, 1961, 1978, 1998, 2007. Guide du vin des Côtes du Rhône : Le meilleur guide du vin est celui de Paul Gauthier. Routes des vins du Rhône : La route s'étend de Vienne au nord à Avignon au sud avec 13 routes des vins différentes. Les vins bio du Rhône : Il existe des vins biologiques aux domaines Richaud, Pouizin, Macagno, Chapoutier. |
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Carte du Rhône |
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Liste des vins du rhône
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Liste des appellations AOC / AOP
Le vignoble du rhône possède 30 appellations viticoles AOC. Cliquez sur les liens du tableau ci-dessous pour découvrir ce qui fait la spécificité de chacune de ces appellations à travers leurs terroirs, cépages, histoires et cartes des vins interactives...
Liste des appellations IGP
Le vignoble du rhône possède 13 appellations viticoles IGP. Cliquez sur les liens du tableau ci-dessous pour découvrir ce qui fait la spécificité de chacune de ces appellations à travers leurs terroirs, cépages, histoires et cartes des vins interactives...
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C' est une des régions les plus belles de France. La région se situe au sud-est de la France entre les vignobles du Beaujolais au nord et de Provence au sud. Le vin est connu grâce au fameux Châteauneuf-du-Pape près d’Avignon. Les bons vins sont élaborés pour les plus connus avec le grenache, la syrah, le grenache, le viognier, la roussanne et la marsanne. Les professionnels du vin en France ont reconnus les domaines de Beaucastel, Jamet, Cuilleron,Vernay, Gangloff, Chapoutier, Chave comme faisant parti des meilleurs de la région. Vin-Vigne.com a eu un coup de cœur pour le grand vin Châteauneuf-du-Pape 2007 Hommage à Jacques Perrin, Domaine Beaucastel. |
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Des Phocéens aux Romains : du VIème siècle av JC au V siècle ap JC.
Ce sont les Phocéens (Grecs d’Asie Mineure de la cité de Phocée fondée par des Grecs continentaux entre le Xème et VIIIème siècle av JC) qui les premiers introduisirent et développèrent la culture de la vigne dans le Rhône. Nous savons qu’après la fondation de Massalia (Marseille), ils fondèrent Avenio (Avignon) ou Aouen(n)ion selon Artémidore d’Ephèse (géographe grecque) et d’autres cités (Agde, Nice, Aleria).
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l’empereur romain Romulus Augustule abdique |
La Vallée fut un couloir prépondérant de la colonisation grecque qui débuta essentiellement en Méditerranée occidentale. Les premières traces de négoce de vin ont été datées de -525 av JC entre l’oppidum de St Marcel et Massillia. Les multiples découvertes des premières poteries pseudo-ioniennes fabriquées sur place prouvent que la consommation de vin grec faisait partie du quotidien.
Au IVème siècle av JC, les premières tribus celtes s’installèrent dans la haute Vallée du Rhône. Ils aimaient tellement le vin qu’ils n’hésitaient pas à en troquer contre des esclaves. Encore une fois la découverte de céramiques pseudo-ionienne mêlaient à la poterie gauloise confirme ces échanges commerciaux. Vers l’an -350 av JC, débuta les premières révoltes Celtes à l’appel des Ligures, contre la domination phocéenne. Le célèbre celte Caturamandus parvint aux portes de Massalia ! Néanmoins les relations commerciales perdurèrent avec les Massaliotes. Les Celtes aimaient trop le vin ! Notons que c’est entre -350 et -200 av JC que les Gaulois inventèrent le tonneau, ce qui permit aux Celto-Ligures de prendre possession du transport et du négoce du vin.
C’est en -125 av JC que les Romains arrivèrent dans le Rhône. Ils comprirent tout de suite l’intérêt commercial de la viticulture. Ils continuèrent la culture de la vigne et du vin. Ils créèrent la ville de Vienne et son vignoble. Ce fut un véritable travail de romain : il y eut d’énormes travaux de défonçage, de plantation de vigne, de construction de murettes pour protéger les terrasses. Ils plantèrent de la vigne sur la rive droite (St Joseph, Côte Rôtie) puis sur la rive gauche (Hermitage). Pline l’Ancien, le naturaliste, fait mention de Vienne et de son vignoble comme une des plus belles régions de la Gaule narbonnaise.
En l’an- 43 av JC Lucius Munatius Plancus fonde la ville de Lyon : colonia copia felix munatia lugdunum. Sa position clé en fait un port fluvial important ainsi qu’un carrefour routier considérable. Le Ier siècle après JC voit l’arrivée des premiers chrétiens venus du Levant dans le Rhône, dans la périphérie de Lyon surtout. Sainte Blandine et Saint Pothin, martyrs sous le règne de Marc-Aurèle, font partis de ceux là. C’est aussi le début du déclin de l’empire romain, qui va subir successivement, la révolte des chrétiens en raison de leurs martyrs, les querelles de successions, la peste, et les invasions barbares. Le 4 septembre 476, l’empereur romain Romulus Augustule abdique, c’est la fin de l’empire romain.
Des Burgondes aux Papes d’Avignon, de 472 à 1411.
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Clovis 1er roi des francs |
Les Invasions Barbares ne s’arrêtent pas. En 472 Avignon est pillée par les Burgondes. La Vallée du Rhône est « Burgonde » ! Quelques années plus tard, en l’an 500, Clovis Ier (roi des francs) attaque Gondebaud, le roi des Burgondes qu’il défait. Clovis fit raser tous les champs, toutes les vignes, tous les vergers et oliviers. Cela nous a été signalé par Grégoire de Tours (évêque de Tours et historien de l’Eglise).
C’est bien plus tard après de nombreuses péripéties (celles-ci n’étant pas l’objet de notre historique) que la Vallée du Rhône et Avignon virent l’arrivée du Pape Clément V en 1309 (Concile de Vienne). Avignon sera alors la résidence pontificale des papes jusqu’en 1411. Bien que les papes aimaient beaucoup les vins de Beaune et St Pourçain, ils cherchèrent tout de même des vins dans les vignobles plus proches. Nous savons grâce à Yves Renouard (historien) que les « trois quarts des vins consommés à la cour pontificale provenaient des pays du bas ».
Les papes à cette époque étaient pétris de féodalité et comme tous seigneurs ils firent planter et reconstruire des vignobles de très grande qualité autour de leurs châteaux de Sorgues (qui avant le phylloxera produisait paraît- il des vins extrêmement fins) et Châteauneuf (Jean XXII), plus connu aujourd’hui sous le nom de Châteauneuf du Pape, qui produit toujours de très grands vins.
L’engouement pour les vins rhodaniens dans la culture papale ne cessa point. En effet lors du premier retour de la papauté à Rome en 1376, le pape Grégoire XI fit planter des ceps des Côtes du Rhône dans son verger. Cet engouement se poursuivit même après le retour définitif des papes à Rome, les expéditions des vins s'effectuant, tantôt par la mer, tantôt par le fleuve directement. Il existe dans les archives du Vaucluse, un passeport qu’Avignon reçu du doge de Gênes en 1554 pour une expédition de vins.
Beaucoup de postes à Rome étaient tenus par des avignonnais qui se faisaient envoyer du vin du pays. Un marin de Martigues en Provence s’engage en 1561 à « porter par navigage à Rome » trente-deux pièces de vins de Châteauneuf et de Laudun pour le sieur de Crillon.
Du XVIème au XVIIIème siècles : libre circulation des marchandises et progrès de la viticulture rhodanienne.
Nous savons que le cardinal François de Tournon, proche de François Ier, aimait les vins de sa région. Lorsqu’il fût à Rome en 1533, il demanda qu’on lui envoya des vin de Tournon, « non tant pour moy…que pour en donner à mes amys de deçà » disait-il. Cherchant à faire aimer le vin de sa région et sa propre personne! Il est probable qu’il soit à l’origine de la demande des hauts personnages de la Cour qui cherchaient eux aussi à se procurer des vins du Rhône. Pour se faire le roi à cette époque accordait des passeports exonérés de charges fiscales, de contrôle ou autres obstacles gênants la circulation des vins entre les différentes provinces du Royaume. C’est que les relations étaient difficiles lorsqu’il s’agissait de passer par la Bourgogne pour acheminer le vin vers Paris. Lyon ainsi que la traversée du Mâconnais coutaient cher, sans compter l’hostilité des Bourguignons envers « les vins d’en bas ».
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Cardinal François de Tournon |
Les marchands tirèrent rapidement partie des avantages que leur offrait le cours supérieur de la Loire. Même s’il fallait franchir avec les chariots des crêtes pour passer d’un fleuve à l’autre cela n’était rien comparé aux taxes et hostilités que les marchands pouvaient rencontrer sur leur passage jusqu’à Paris. En 1642 le canal de Briare fut ouvert suivi du canal du Loing en 1723. Ces canaux augmentèrent et confirmèrent l’importance de cette voie fluviale commerciale. Une lettre d’un marchand en 1726 confirme qu’il préfère acheminer sa préciuse boisson sur la Loire pour être sur de « ne pas payer sur ces vins…aucuns droits jusqu’au bureau de Nemours ».
Nous savons par Nicolas Boileau, dit Boileau-Despréaux (écrivain et critique français) et par Guy Pantin que les vins de l’Hermitage et de Condrieu étaient reconnus à Paris dans les années 1665-1770. Au cours de ces années, Louis XIV offrit à Charles II, « deux cent muids de très bons vins, savoir de Champagne, de Bourgogne et de l’Hermitage ».
En 1665-1666, le Conseil Royal ordonna un programme de travaux dans le lit de la Loire afin de faciliter la navigation fluviale en la ramenant au-dessus de Roanne. C’est à Parparel puis à La Gardette qu’il revint d’organiser cette tâche. Louis XIV conclut la volonté de Charles IX qui en avait déjà approuvé le principe en 1572.
Le commerce viticole situé entre Vienne et Beaucaire, par les marchands parisiens et les vignerons rhodaniens, donna une impulsion qualitative aux travaux de la vigne ainsi qu’un fort attachement des populations locales à la conduite du vignoble et à son destin. C’était leur trésor… En témoigne l’invasion de pyrales en 1664 à Tain qui menaça de détruir tout le vignoble. Le seul recours qu’ils eurent fut de demander à l’archevêque de Vienne une prière d’exorcisme afin de libérer leur vignoble de ce maléfice. En 1666, la municipalité de Chusclan met en place un règlement afin de protéger son vignoble de la dépréciation.
En 1720 et 1750, nous savons que la production des vins pour Paris est très importante. En témoigne l’apparition en 1743 d’un « marchand de vins pour la provision de Paris ».
En 1650, une règlementation est promulguée afin de protéger l’authenticité, la provenance et la qualité des vins de la « Côte du Rhône ».
En 1685, les guerres de Religions font de terribles ravages dans toute la Vallée, la population se voit diminuée être diminuée de moitié.
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Louis XVI |
C’est à ce moment là que les vins du Rhône débarquent sur le marché britannique. L’ouverture du canal du Midi en 1680 a fortement contribué à l’introduction de ces vins sur ce
marché. Mais la ville de Bordeaux mettra beaucoup d’obstacles au passage des vins du Rhône, sur son territoire. Seul un certain Mr Mure parvint à vendre « des vins avantageusement à Bordeaux, où il l’est fait conduire toutes les années ». Il commença ce commerce de la fin du XVIIème à 1755 . Il a un tel succès que les particuliers anglais appelleront les vins du Rhône, le vin de Mure.
Notons que sous Louis XV en 1737, un édit ordonne que les fûts destinés à la vente et au transport doivent être marqués au feu par les lettres « C.D.R ». Marque que l’on retrouve aujourd’hui encore, mais sur les cartons !
En 1776, un édit de Louis XVI, aboli les privilèges qui faisaient obstacle à la libre circulation du vin à travers le royaume. A la veille de la Révolution, le vignoble de la Vallée du Rhône, connait ses plus grandes heures de gloire. En effet il jouit de la préférence des anglais. Ils commercialisent le meilleur de la production sous l’appellation « vin de l’Ardoise », nom du port fluvial où les marchands vont chercher le vin.
Nous savons qu’en 1781, le vignoble de la Côte Rôtie est fort réputé. Un auteur en parle en ces termes : « les propriétaires du vignoble d’Ampuis mettent aujourd’hui », « la plus grande attention dans le gouvernement de leurs vignes et de leurs vins ; exactitude, précautions, rien n’est épargné pour conserver à ce vin la réputation qu’il mérite : une observation qui se vérifie journellement à son occasion est que si, après avoir bu des vins de Bourgogne, de Champagne, de l’Hermitage, de Bordeaux, etc…qu’on a trouvé excellents, on boit du Côte Rôtie, on lui trouve la plus grande supériorité… »
XIXème et XXème siècle : consécration des vins du Rhône par l’AOC.
Au XIXème siècle le vignoble rhodanien jouissait d’une grande prospérité. L’épidémie de phylloxera mit un terme brutal à celle-ci.
En 1936, la notoriété des vins des Côtes du Rhône est validée par les Tribunaux de Grande Instance de Tournon et d’Uzès. Auparavant dans les 1930, grâce au Baron Le Roy, la notoriété des vins rhodaniens sera consacrée par une AOC en 1937 .
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Il n'y a rien de plus agréable que de boire un bon verre de vin de Côte du Rhône dans les vignes! La Vallée du Rhône est composée en deux secteurs distincts : le vignoble septentrional et le vignoble méridional.
Le vignoble septentrional s’étend de Vienne à Valence au sud. Deux unités se distinguent au sein de ce vignoble. L’une se situe de Vienne à Montélimar. Ses vignes dominent le fleuve, c’est le secteur des Côtes du Rhône. L’autre se situe sur les versants face à la Drôme, c’est le secteur du Diois.
Les Côtes du Rhône septentrionales sont caractérisées par des pentes très raides. Les conditions de cultures sont telles que les hommes qui ont fait le vignobles ont du construire des murets de pierre, appelés « chalais ». Ces « chalais » composent essentiellement le paysage de ce secteur.
Le vignoble du Diois s’appuie sur les versants du Vercors sur la rive droite de la Drôme et sur ceux des Préalpes du sud sur la rive gauche. Les pentes sont moins raides que dans les côtes du Rhône septentrionales.
Le vignoble méridional est regroupé autour de la ville d’Orange entre Montélimar au nord et Avignon au sud. Il débute après le défilé de Donzère. Il repose sur des terroirs complexes et variés. Ce vignoble est délimité par des hauts reliefs :
- Le plateau ardéchois avec ses garrigues à l’ouest,
- Les chaînons subalpins des Baronnies et du Ventoux à l’est,
- Le massif des Alpilles au sud.
- Le Lubéron au sud est qui marque la limite avec le vignoble provençal. |
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Le climat est un facteur important car il favorise la croissance de la vigne et donc la qualité du vin. Lorsque l’on traite de façon générale le climat du vignoble de la Vallée du Rhône on dit qu’il est de type méditerranéen. Cependant sur le terrain deux types de climats se distinguent: Climat du vignoble septentrional : il est appelé «climat lyonnais », car il fait la transition entre le climat semi-continental de bourgogne et le climat méditerranéen. Climat du vignoble méridional : c’est un climat méditerranéen « rhodanien » car il est fortement marqué par le mistral. |
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Les sols et sous sols qui compose le vignoble de la Vallée du Rhône sont probablement les plus difficiles à comprendre et aussi à expliquer car ils sont très variés et très complexes. Cette diversité des terroirs contribue à la typicité du vin du Rhône.
Ere cénozoïque : Epoque du Miocène (23,03 millions d’années) à la fin de l’époque du Pliocène (3,6 millions d’années). La Méditerranée envahit le domaine rhodanien : naissance de la mer miocène.
Il y a 23,03 millions d’années, la France, à la moitié de l’ère cénozoïque, subit une forte activité géodynamique qui va réveiller les Alpes déjà en gestation depuis le Paléogène. Alors que la chaîne des alpes se surélève, l’espace rhodanien va subir un affaissement. Ainsi la Méditerranée occidentale va se glisser dans cet affaissement jusqu’à Lyon, en Suisse et en Europe centrale en contournant l’arc alpin, pour retrouver un bras de la Méditerranée orientale.
La mer rhodanienne va recevoir les eaux d’écoulement des toutes jeunes Alpes. C’est la naissance entre autres de l’Isère, de l’Aygues et de la Durance . Ces énormes cours d’eaux vont transporter des matériaux détritiques des montagnes, calcaires surtout.
Etage du Tortonien (11 millions d’années) à la fin de l’étage du Messinien (7,25millions d’années) Disparition progressive de la mer miocène.
Il y a 10 millions d’années les bassins de Carpentras, du Bas Dauphiné, de Crest… sont comblés par des centaines de mètres de sables et marne cause de la surrection continue des Alpes. C’est un véritable comblement que va subir la mer miocène. Les rivières et les sédiments qu’elles transportent mettront un terme à la mer miocène. C’est jusqu’à 6,5 millions d’années que les marnes, cailloutis et argiles alluvionnaires, vont s’accumuler jusqu’à 150m, formant le principal des collines de Visan, Valréas, Vinsobres, Cairanne, St Maurice sur Aygues, Rasteau, Roaix et St Romain de Malegarde.
En ce début de Pliocène, un événement très important va permettre un desséchement de l’espace rhodanien. Le détroit de Gibraltar se ferme. C’est alors qu’apparaît le Rhône ou plus précisément , un paléo-Rhône qui conjugués aux paléo-rivières alpines, vont creuser pour retrouver le niveau de la mer qui lui ne cesse de décroître.
Fugacité de la mer pliocène.
Plus tard Gilbratar se rouvrira et redonnera à la Méditerranée son niveau. La mer s’engouffrera de nouveau dans l’espace rhodanien jusqu’à Lyon cette fois ci. Elle disparaitra lors du passage de la période du Néogène à la période du Quaternaire il y a 3 millions d’années. Elle laissera derrière elle des dépôts marneux bleutés qu’on peut observer aujourd’hui à l’est de Crozes Hermitage, à Vinsobres, Roaix, Rasteau et à Domazan, Fournés et Théziers dans le Gard.
Passage de la période du Néogène (3,5millions d’années) à la période du Quaternaire (évolution du genre humain)
Ce passage est marqué par le début de l’alluvionnement des Alpes et du domaine rhodanien il y a 3 millions d’années après la disparition de la mer pliocène. Sous l’effet de l’alluvionnement alpin, des terrasses se forment dans l’espace rhodanien. Ces terrasses sont énormes, très grandes, riches en cailloutis grossiers.
Epoque du Pléistocène (2,6 millions d’années à 0,126 millions d’années) : Cycles glaciaires, visage actuel des Alpes
Cette époque géologique voit l’évolution de l’homme moderne ( de l’homo habilis à l’homo sapiens). Mais elle subit aussi d’importants aléas climatiques, comme les cycles glaciaires. Malgré ces glaciations la sédimentation dans le Vallée du Rhône ne cessera guère.
Après cette lente et ingénieuse progression, la Vallée du Rhône prendra son visage actuel et c’est à partir de là que nous allons pouvoir commencer à aller plus en détail dans la composition des sols et sous sols.
Nature des roches qui grâce aux cours d’eau, ont rempli les bassins miocènes et pliocènes.
Comme nous l’avons dit plus haut, lors du Miocène et plus tard lors du Pliocène le comblement des bassins c’est produit par la chute des cours d’eau venant de la surrection des Alpes d’une part et du Massif Central de l’autre. Ces cours d’eau apportant avec eux beaucoup de sédiments ont eu raison de ces deux mers. Voici les roches qui ont servi à nourrir les bassins :
- Sur la rive droite des Côtes du Rhône septentrionales et sur la rive gauche à Crozes et à Tain : roches éruptives et métamorphiques très ancienne du Massif central : granites, gneiss, micaschistes
- Sur la rive droite, sur les collines et les plateaux d’Alès à Montelimar ainsi que sur la rive gauche, sur les massifs montagneux des Baronnies, du Nyonsais, du Ventoux et de Lafare Suzette : roches calcaires, marneuses ou gréseuses des Alpes.
Toutes ces substrats originels vont être nappées de matériaux alluvionnaires datant de la période du Quaternaire. Pour que ces substrats associés aux matériaux alluvionnaires deviennent de véritables terroirs pour la vigne, il faudra qu’ils aient subi des transformations minéralogiques et des réorganisations de structures.
Nature des substrats du vignoble de la Vallée du Rhône Septentrional.
Plus tard Gilbratar se rouvrira et redonnera à la Méditerranée son niveau. La mer s’engouffrera de nouveau dans l’espace rhodanien jusqu’à Lyon cette fois ci. Elle disparaitra lors du passage de la période du Néogène à la période du Quaternaire il y a 3 millions d’années. Elle laissera derrière elle des dépôts marneux bleutés qu’on peut observer aujourd’hui à l’est de Crozes Hermitage, à Vinsobres, Roaix, Rasteau et à Domazan, Fournés et Théziers dans le Gard.
- Rive droite : Roches éruptives et métamorphiques altérées depuis 60 millions d’années :
Granite de Tournon très présent sur la rive droite de la Vallée du Rhône, on le retrouve aussi à Hermitage et à Crozes : il est composé de feldspaths ( à base de silicate double d’aluminium, de potassium, de sodium, de calcium), de quartz et micas noirs.
Ces cristaux vont favoriser progressivement l’arénisation (transformation des roches massives en « sable » grossier). Les feldspaths et les micas vont être transformés en argile et vont libérer les cathions qui vont se retrouver dans les eaux interstitielles avec lesquelles la vigne se nourrie.
La Côte brune et la Côte Blonde d’Ampuis des terroirs qualitatifs :
De Vion à Ampuis les roches métamorphiques sont composées surtout de gneiss (riche en fer et en magnésium). La vigne plantée sur ces substrats trouve dans les eaux profondes une nourriture riche en fer et en potassium. La syrah sur ces terroirs donne parmi les plus grands vins de la Vallée du Rhône.
- Rive droite : Roches sédimentaires de l’ère mésozoïque. On ne les trouve pas partout et elles n’ont pas une place importante dans la Vallée du Rhône septentrional. Il y a la présence de calcaires jurassiques au nord sud de Château bourg-Cornas, à St Péray au pied de la montagne de Crussol. Ces calcaires alliés aux marnes et aux argiles, ne donnent pas de vins exceptionnels comparés à la roche éruptive et métamorphique.
Nature des substrats du vignoble de la Vallée du Rhône Méridionale.
Le vignoble de la Vallée du Rhône et très complexe du fait qu’on y trouve des substrats autochtones, des « calcaires mésozoïques » sensu lato et des substrats allochtones, des alluvions d’âges très diverses.
Les sols indigènes.
- Rive droite : calcaires carbonatées du Mésozoïque : calcaires francs, calcaires argileux, calcaires gréseux, marnes. On les trouve sur les collines de l’Ardèche (St Juste, Saint-Martin, Saint Marcel), du massif de Valbonne, du synclinal de la Cèze (Saint Gervais, Chusclan et laudun). Présents aussi sur le plateau de l’Uzégeois (Valliguières, Pouzilhac), du Vallat de Malaven (Tavel) avec le célèbre calcaires blancs de l’étage du Barrémien (époque du Crétacé Inférieur).
- Rive gauche : calcaires carbonatées du Mésozoïque : calcaires francs, calcaires argileux, calcaires gréseux, marnes. Présents sur les chaînons de la Lance, du Nyonsais, des Baronnies, les collines de Saint Romain en Viennois, le massif de Lafare-Suzette (Beaumes de Venise, Vacqueyras, Gigondas, Sablet, Séguret), le massif d’Uchaux (Rochegude, Lagarde-Paréol pro parten, Piolenc, Mondragon, Mornas), sur la partie occidentale du massif de Châteauneuf du Pape.
Les sols exogènes.
Afin d’être facilement compréhensible nous avons divisé les substrats allochtones par âge.
Ere Cénozoïque, Substrats allochtones de l’époque du Paléogène au Quaternaire ( de 65,5 millions d’années à 2,6 millions d’années)
- Epoque du Miocène (23 millions d’années) :
Formations sédimentaires détritiques du Miocène marin surtout présentes sur la rive gauche du Rhône dans le bassin de Visan-Valréas et Carpentras : sables à quartz, micas altérés, grains calcaires. Ils permettent à la vigne de bien pénétrer le sous sol.
Formation sédimentaires fluviatiles du Miocène continental (alluvions) présentes sur la rive gauche du Rhône sur les collines de Valréas-Vinsobres du massif de Buisson-Cairanne : alluvions de cailloutis et argiles ; la vigne se plait de part une bonne présence et diversité cathionique, c’est un très bon terroirs qui fourni des vins très qualitatif ( Côtes du Rhône Villages)
- Epoque du Pliocène (5,33 millions d’années) :
Formations sédimentaires du Pliocène marin autant présentes sur la rive droite que sur la rive gauche : marnes et sables. Les sables pliocènes ressemblent aux safres du Miocène, présents à Châteauneuf du Pape, entre autres.
Formations sédimentaires du Pliocène continental présentes sur Vinsobres, Visan, Notre Dame des Vignes, Buisson et Saint Roman de Malegarde : cailloutis et argiles essentiellement bonne présence et diversité cathionique.
- Epoque du Quaternaire (2,6 millions d’années) :
Terrasses rhodaniennes anciennes fortement altérées. Datant du l’ère Mésozoïque, ces terrasses étaient constituées de galets de granites alpins et de roches métamorphiques divers, de quartzites anciens, de carbonates subalpins mésozoïques. Ces terrasses ont subi une très forte altération dans le temps, il ne reste aujourd’hui que les quartz, les galets quartzitiques. Présents à Châteauneuf du Pape, Lirac, Châteauneuf de Gadagne. De fait de la présence de quartz et d’argiles, ce sont des terroirs exceptionnels sur lesquels la vigne se plait et y trouve la nourriture indispensable pour donner des vins exceptionnels.
Terrasses rhodaniennes récentes moyennement altérées : galets de quartzite, pauvres en argiles.
Terrasses rhodaniennes ou non altérées des affluents de la rive gauche du Rhône : Essentiellement calcaire. Présent sur le Plan de Dieu à Cairanne et Violès, Valréas, Saint Pantaléon, Rousset, Visan et Tulette. |
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Pour le vin rouge
Le Grenache ou grenache noir : Il représente 60% de l’encépagement total du vignoble méridional.Il fournit la base des rouges méridionaux et de certains rosés. Les vins de Grenache sont dense, charnus avec une large palette aromatique. Les arômes vont du fruit rouge aux notes chocolatées. C'est le cépage dominant du Châteauneuf du Pape.
La Syrah : variété emblématique de la partie septentrionale des Côtes du Rhône, c’est le cépage noir unique de l’Hermitage, de la Côte Rôtie, de Cornas, de St Joseph et de Crozes- Hermitage et de St Joseph. Elle craint les maladies cryptogamiques. C'est un cépage de grande noblesse. Elle apporte une couleur profonde et avec une très bonne structure tannique.
Le Mourvèdre : Variété fine et délicate à cultiver. Mais qui donne de très bons résultats. Il n’a pas besoin de beaucoup d’eau. Il est surtout présent dans la zone méridionale. Il a pouvoir antioxydant. Il est rentre dans la composition du Châteauneuf du Pape. Il représente 3% de l’encépagement. En bouche les vins sont d'une structure très fine aux tannins élégants.
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Grenache Noir
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Le Carignan :Comme le vin, ce cépage se bonifie avec le temps. C’est une variété typiquement méridionale, qui résiste bien au climat de ces régions et aux vents. Les vins de carignan sont viriles et mérites d’être attendus avant d’être bu.
Le Cinsault : Il apporte peu de coloration, des arômes fins et avec une structure tannique faible. De fait il est utilisé pour l’élaboration des primeurs. On le trouve à Tavel et dans les Côtes du Rhône.
La Counoise ou moustardier : Elle est a été offerte au pape Urbain V par Counesa un vice légat espagnol. C’est un cépage robuste, résistant bien aux maladies de la vigne. Elle donne des vins fruités, gourmands et peu colorés avec une structure tannique plutôt fine. Présent de moins en moins dans le vignoble.
Le Muscardin : Il n’est jamais utilisé seul car il libère beaucoup d'acidité, il apporte néanmoins des arômes floraux. On le retrouve dans le vignoble d'Avignon.
Le Vaccarèse ou brun argenté : Très peu présent. Comme le muscardin. Il n’est jamais utilisé seul. Il apporte finesse, délicatesse et structure aux autres cépages robustes et puissants dans leurs jeunesses.
Le Camarese : Il est de plus en plus admis que ce cépage est le brun argenté (Pierre Galet). Il rentre néanmoins dans le décret de l’appellation Côtes du Rhône.
Le Piquepoul Noir : Il est vigoureux et productif. Il est utilisé pour les assemblages des Côtes du Rhône du Gard. Il apporte peu de couleur.
Le Terret Noir : Cépage robuste mais peu productif. Existe à titre anecdotique.
Grenache Gris : C’est une variété grise du grenache noir (comme le grenache blanc).C’est un cépage robuste et moyennement productif. Il résiste bien aux vents forts et à la sécheresse. Il sert à l’élaboration des rosés.
La Clairette rose ou blanquette rose : C’est une variété de la Clairette. C’est un cépage robuste et productif. Elle présent à Lirac, elle est utilisée uniquement pour les rosés.
Pour le vin blanc
Le Grenache Blanc : Il est présent à Châteauneuf, Tavel, Vacqueyras et Lirac ainsi que dans les Côtes du Rhône. Les vins sont très ronds et fins.
La Clairette Blanche :Elle est présente à Tavel, Vacqueyras et Lirac ainsi que dans les Côtes du Rhône.
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Clairette Blanche |
La Marsanne ou marsanne blanche : Grande variété du Rhone, présente dans les crus blancs septentrionaux saufs à Condrieu et à Château Grillet.
La Roussanne : Il est quasiment toujours assemblé à la Marsanne dans les blancs septentrionaux, sauf à Condrieu et à Château Grillet (Viognier).Utiliser dans l'assemblage des blancs méridionaux.
Le Bourboulenc : Il arrive à maturité entre le 25 septembre et le 25 octobre. Il est présent à Tavel, Vacqueyras et Lirac ainsi que dans les Côtes du Rhône. C'est un excellent raisin à consommer tous les jours.
Le Viognier : cépage rhodanien par excellence qui gagne en notoriété partout dans le monde. Il est résistant mais néanmoins sensible aux vents. Il débute sa maturité en septembre. Il aime les terrains pauvres, caillouteux et secs. C’est le cépage unique du Condrieu et du Château Grillet. Il donne des vins gras (ronds), riches en alcool, fins, et avec des arômes de violettes et d’acacias. On le retrouve de plus en plus dans le vignoble méridional.
L’Ugni Blanc : variété à fort rendement mais à maturité tardive. Il est intéressant seulement pour son acidité qu’on utilise dans les assemblages pour donner de la fraîcheur. Très peu présent dans la Vallée bien qu’il soit dans la région depuis le Moyen Age. Il entre dans la composition des Côtes du Rhône blancs et dans le Lirac.
Le Piquepoul Blanc : Variété blanche du piquepoul noir. C’est un cépage robuste mais peu productif. On le retrouve dans les blancs des Côtes du Rhône. |
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Rendements vins (hectolitres/hectare) |
Appellations |
60hl/ha à 72hl/ha |
Coteaux du Lyonnais blanc
Coteaux du Lyonnais nouveau ou primeur blanc |
60hl/ha à 70hl/ha |
Clairette de Die
Clairette de Die méthode ancestrale
Crémant de Die |
60hl/ha à 69hl/ha |
Coteaux du Lyonnais rouge et rosé
Coteaux du Lyonnais nouveau ou primeur rouge et rosé |
60hl/ha à 66hl/ha |
Luberon blanc
Ventoux blanc
Ventoux primeur ou nouveau blanc |
55hl/ha à 66hl/ha |
Luberon rouge et rosé
Ventoux rouge et rosé
Ventoux primeur ou nouveau rouge et rosé |
52hl/ha à 60hl/ha |
Saint-Péray mousseux |
52hl/ha |
Côtes du Vivarais
Grignan-les-Adhémar
Grignan-les-Adhémar primeur ou nouveau |
51hl/ha à 60hl/ha |
Côtes du Rhône
Côtes du Rhône primeur ou nouveau |
50hl/ha à 60hl/ha |
Châtillon-en-Diois
Coteaux de Die |
46hl/ha à 50hl/ha |
Tavel |
45hl/ha à 52hl/ha |
Saint-Péray blanc |
45hl/ha à 50hl/ha |
Crozes-Hermitage ou Crozes-Ermitage |
45hl/ha à 46hl/ha |
Hermitage ou Ermitage ou l'Hermitage ou l'Ermitage blanc |
44hl/ha à 50hl/ha |
Côtes du Rhône Villages |
41hl/ha à 46hl/ha |
Condrieu |
41hl/ha à 45hl/ha |
Côtes du Rhône Villages suivi des dénominations (voir AOC ci-dessus) |
41hl/ha à 43hl/ha |
Lirac |
40hl/ha à 46hl/ha |
Cornas
Côte Rôtie
Saint-Joseph |
40hl/ha à 46hl/ha |
Hermitage ou Ermitage ou l'Hermitage ou l'Ermitage rouge |
38hl/ha à 42hl/ha |
Beaumes de Venise
Rasteau
Vinsobres |
37hl/ha à 41hl/ha |
Château-Grillet |
36hl/ha à 40hl/ha |
Gigondas
Vacqueyras |
35hl/ha |
Châteauneuf-du-Pape |
30hl/ha à 40hl/ha |
Muscat de Beaumes-de-Venise
Rasteau
Rasteau hors d'âge
Rasteau rancio |
15hl/ha |
Hermitage ou Ermitage ou l'Hermitage ou l'Ermitage vin de paille |
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Les notes données aux vins sont une moyenne de la production sur l'ensemble de la région. Cette note varie de 1 à 5 en fonction des critères suivant :
- très grande année: 5
- grande année: 4
- bonne année: 3
- année moyenne: 2
- année médiocre: 1
De 1900 à 2007 :
Millésimes |
notes |
Millésimes |
notes |
Millésimes |
notes |
Millésimes |
notes |
Millésimes |
notes |
Millésimes |
notes |
1900 |
1 |
1921 |
2 |
1942 |
3 |
1963 |
1 |
1984 |
1 |
2005 |
4 |
1901 |
3 |
1922 |
3 |
1943 |
4 |
1964 |
3 |
1985 |
4 |
2006 |
4 |
1902 |
2 |
1923 |
5 |
1944 |
1 |
1965 |
1 |
1986 |
1 |
2007 |
4 |
1903 |
2 |
1924 |
4 |
1945 |
5 |
1966 |
4 |
1987 |
1 |
2008 |
|
1904 |
4 |
1925 |
4 |
1946 |
4 |
1967 |
3 |
1988 |
5 |
2009 |
|
1905 |
2 |
1926 |
3 |
1947 |
5 |
1968 |
1 |
1989 |
4 |
2010 |
|
1906 |
4 |
1927 |
1 |
1948 |
2 |
1969 |
4 |
1990 |
4 |
2011 |
|
1907 |
2 |
1928 |
1 |
1949 |
4 |
1970 |
4 |
1991 |
3 |
2012 |
|
1908 |
1 |
1929 |
4 |
1950 |
3 |
1971 |
3 |
1992 |
2 |
2013 |
|
1909 |
2 |
1930 |
5 |
1951 |
1 |
1972 |
4 |
1993 |
3 |
2014 |
|
1910 |
1 |
1931 |
1 |
1952 |
4 |
1973 |
3 |
1994 |
3 |
2015 |
|
1911 |
5 |
1932 |
1 |
1953 |
3 |
1974 |
2 |
1995 |
4 |
2016 |
|
1912 |
1 |
1933 |
1 |
1954 |
1 |
1975 |
1 |
1996 |
3 |
2017 |
|
1913 |
1 |
1934 |
4 |
1955 |
3 |
1976 |
4 |
1997 |
3 |
2018 |
|
1914 |
2 |
1935 |
4 |
1956 |
3 |
1977 |
1 |
1998 |
5 |
2019 |
|
1915 |
1 |
1936 |
1 |
1957 |
4 |
1978 |
5 |
1999 |
4 |
2020 |
|
1916 |
3 |
1937 |
1 |
1958 |
3 |
1979 |
4 |
2000 |
4 |
2021 |
|
1917 |
1 |
1938 |
4 |
1959 |
4 |
1980 |
3 |
2001 |
3 |
2022 |
|
1918 |
1 |
1939 |
3 |
1960 |
2 |
1981 |
3 |
2002 |
1 |
2023 |
|
1919 |
1 |
1940 |
1 |
1961 |
5 |
1982 |
3 |
2003 |
4 |
2024 |
|
1920 |
3 |
1941 |
1 |
1962 |
4 |
1983 |
4 |
2004 |
4 |
2025 |
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Cliquez sur les cartes pour accéder aux informations détaillées des vignobles
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