Avant d’aller plus loin, il nous a semblé important de définir ce que l’on entend par millésime dans le cadre du langage vitivinicole. D’un point de vue étymologique, millésime, provient du latin millesimus qui signifie « millième ». A l’origine ce mot exprime le nombre mille. C’est le terme utilisé en numismatique pour désigner l’ensemble des chiffres frappés sur une pièce de monnaie. Par extension, dans le monde du vin, le millésime exprime l’année de la récolte d’un vin, millésime qui est inscrit sur l’étiquette de la bouteille. Voilà la définition simple de ce qu’est un millésime. Mais au fil du temps sa visée a évolué ou du moins son concept s’est approfondi. Ces types de questions récurrentes en témoignent : qu’est-ce qu’un bon millésime ? Qu’est ce qui fait qu’un millésime est bon, grand ?
Voici aujourd’hui les quelques pistes de réflexions qui peuvent nous aider à répondre à ces interrogations. Tout d’abord, le terme millésime dans le vin est toujours associé à une échelle de valeur qualitative : bon, excellent, grand, exceptionnel...Ce petit préambule nous amène tout de suite à nous poser la question « qu’est ce qui fait la qualité d’un vin ? », quelles sont les causes qualitatives objectives ? Notons, que si le subjectif à une part prépondérante dans le jugement de valeur, il existe néanmoins des causes objectives réelles (en général nous sommes tous d’accord pour affirmer qu’un vin rouge présentant des bulles issues de la fermentation, n’est pas bon, de même pour un vin qui a un goût de vinaigre).
Les trois grandes causes sont : le terroir, le climat, le savoir-faire du vigneron. On entend par terroir, l’ensemble constitué par la nature des sols, les cépages et l’exposition des vignes (par rapport aux points cardinaux, mais comprenant aussi la longitude, la latitude, l’altitude, les cours d’eau...). Le climat comprend la température, l’ensoleillement, la pluviométrie et le vent. Le savoir-faire du vigneron sous-entend, l’art de la personne qui va conduire la vigne, élaborer le vin et l’élever, s’adaptant du mieux possible aux causes variables du climat.
Voilà donc le trépied de la qualité d’un vin : terroir, climat, vigneron. Partant de cet axiome, un vin sera plus ou moins réussi, marquant, et cela malgré la variabilité du climat. Il arrive que les conditions climatiques soient toutes réunies, parfaitement adaptées aux besoins de la vigne pour fournir des vins grandioses ! Par exemple, si l’ensoleillement est important le vin sera riche en polyphénols et en arômes, si l’ensoleillement est trop important, le vin sera lourd. La pluie est importante pour l’irrigation de la vigne, mais si celle-ci intervient un peu avant et pendant les vendanges le risque de dilution sera important.
Parmi les millésimes qui ont marqué le 20ème siècle par leur qualité extraordinaire (le fait que certains vins soient encore à boire le prouve !) nous pouvons citer les millésimes bordelais : 1928, 1929, 1945, 1953, 1955, 1962, 1982, 1988, 1989, 1947, 1949, 1959, 1961, 1990. En Bourgogne : 1929, 1945, 1947, 1949, 1959, 1961, 1969, 1978, 2005, 2009. Le Rhône : 1928, 1934, 1947, 1955, 1957, 1959, 1960, 1967, 1983, 1988, 1995, 1996, 2001, 2003, 2004, 2006, 2009. Pour continuer n’hésitez pas à vous rendre sur les pages dédiées. Vous saurez tout sur les douze dernières années !
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